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A Fécamp plus précisément au Palais de la Bénédictine à l’occasion d’une exposition personnelle intitulée « Douce France » du 14 juin au 28 septembre 2014.
Pour mettre rendu plusieurs fois à Vitry sur les traces de C215 et avoir eu le plaisir de l’accompagner lors de son passage au Havre en septembre dernier, je n’avais vu de son travail que ses interventions sur mur.
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Djibril Cissé
C215
« Douce France »
14 juin – 28 septembre 2014
Le Palais Bénédictine met à l’honneur l’artiste pochoiriste Christian Guemy, plus connu sous le nom de C215, l’un des artistes incontournables de la scène street art internationale, à l’occasion d’une exposition personnelle intitulée « Douce France ».
« Douce France » accueille essentiellement une série d’objets revisités par l’artiste au moyen de pochoir, technique communément utilisée dans le graffiti, laquelle consiste à découper une plaque permettant de peindre la forme évidée à l’aide d’une bombe aérosol.
Le titre a pour vocation de stimuler l’imaginaire collectif, non sans un certain sens de
l’autodérision. La politique, la littérature, la musique, le sport, le cinéma, l’architecture, les sciences et la culture populaire en général, ainsi que des symboles du XXème siècle français sont évoqués à travers des icônes populaires, lesquelles forment, pour l’artiste, des exemples notables de ce qu’il considère comme l’identité française.
La forme et le fond tendent ainsi à se confondre, puisque l’artiste a choisi des supports originaux pour évoquer les grands mythes identitaires français du XXe siècle : mur en béton pour Auguste Perret, tableau d‘école pour Jean Zay, table des éléments pour Pierre et Marie Curie, porte arrière d’un camion pour Coluche, cabine téléphonique pour Claude François, une pissotière pour Duchamp, ciré jaune pour Renaud, poste radio pour de Gaulle.
Les sujets et les objets choisis coïncident et l’interaction de l’oeuvre peinte et du support qui lui est destiné apporte un second niveau d’interprétation pour chacune des oeuvres présentées.
Derrière la dérision de façade se cache néanmoins une certaine volonté idéologique. En effet
l’artiste choisit de façon subjective des symboles parfois éloquents, d’autres fois dérisoires ou
ridicules, et les plaçant au même plan, il tente de s’attaquer à l’un des travers actuels de la société française : à l’heure de la globalisation, les tentatives de repli identitaire sont nombreuses.
A l’heure où les notions de Made in France reviennent fortement dans les médias et les discours politiques, l’artiste choisit de déjouer les codes habituels, de renverser certaines idées reçues en réalisant une exposition subjective, partiale et volontiers provocatrice. Interpréter l’histoire culturelle de
Georges Brassens,
Une continuité à Paris
C215 présentera un bon nombre de ses fameuses boites postales toujours sur le thème de « Douce France ».
Et pour conclure, la sortie d'un ouvrage ainsi qu'un CD
L’exposition est accompagnée de la parution d’un livre éponyme aux éditions Critères, lequel
rassemble les portraits d’une cinquantaine de figures populaires, sorte de Panthéon improbable et provocateur, lequel porte le titre étonnant de : “Douce France, d’Emile Zola à Brigitte Lahaie” mais également d'un CD.
Portrait de Georges Braque, 2013, pochoir aérosols
Christian Guemy alias C215
Christian Guémy est né en 1973 en banlieue parisienne. Il a une formation d’historien qui le
prédispose à cette exposition. C’est en 1998 qu’il obtient son premier master en Architecture à
Tours, puis la même année il étudie l’allemand et l’Histoire, et obtient un deuxième master
d’Histoire de l’art à
internationale. Il s'essaie à plusieurs métiers (responsable dans une entreprise de tissus
d’ameublement haut de gamme ou dans le marché de l’import-export), avant de se consacrer
uniquement à son art.
Très actif dans le milieu des arts urbains, son parcours personnel de pochoiriste lui permit
d’acquérir rapidement une reconnaissance internationale, notamment depuis son invitation par le célèbre Banksy au Cans Festival de Londres en 2008, qui lui permit à son tour une reconnaissance internationale.
Il expose dans de nombreuses galeries dans le monde, à Los Angeles par exemple, ses oeuvres se trouvent également dans les collections publiques du musée de
Plus jeune artiste parmi les cent artistes français les plus cotés en 2013, un timbre-poste lui est
consacré en 2014, et le Musée des Arts et Métiers, à Paris, lui réserve une exposition individuelle au premier trimestre 2015.
Taubira ,2013,
Mon travail dans la rue et le travail en galerie, ou par commande, est complètement différent.
Quand je suis dans la rue je parle avec les gens, je laisse mon empreinte. La rue possède une forme rare de poésie qui me permet de me sentir libre et quand j’y travaille, je suis impulsif et plus inspiré.
L’art créé pour une galerie est commercial, hors contexte, on saute certaines étapes et notre
intention est de gagner de l’argent. De plus, les oeuvres que je laisse dans la rue, seront à un
moment où un autre, altérées, changées et seront plus les mêmes. Je les laisse derrière moi, je perds leur contrôle et les abandonne à leur gré. C’est pour cela que l’on nomme street art : ils ne m’appartiennent plus. D’autres vont dessiner ou écrire dessus et l’oeuvre devient incorporée dans une autre, plus grande, et je ne suis plus son créateur (…)
Parfois il y a un lien entre le sujet et l’endroit que je choisis. La plupart du temps ce sont les lieux que j’ai déjà visité, où j’ai emmené mes pochoirs, mes amis, mes iconographes et souvent il y a un lien fort entre ce que je choisis de peindre et le lieu. J’aime déambuler à la recherche de l’endroit idéal. Je regarde autour pour voir s’il est possible de composer un ‘tableau’, l’idée est de faire en sorte que l’élégance du dessin corresponde à son cadre parfait. Comme les reproductions de pochoirs de Caravaggio que j’ai fait à Naples et Rome, ils sont absolument contextuels. Cependant ce qui est intéressant c’est que l’endroit n’est pas toujours parfait pour l’image et vice versa. Une de mes intentions est d’amener les gens qui n’ont jamais été en contact avec le street art, de les rapprocher et les stimuler (…) »
Extrait du livre « A Stencil Master ». Editions Castelvecchi. Avril 2013
Le 5 février 2013, à 8h59, Shepard Fairey, alias OBEY a écrit :
« L’art de C215 capture une lumière, une profondeur et une humanité qui est difficile et rare avec la technique du pochoir, son matériau de prédilection. Les pochoirs ont tendance à aplatir les images en les rendant statiques, mais C215 a développé un style d’illustration et de pochoir qui donne une illumination impressionnante au caractère de son sujet. Malgré une technique méticuleusement raffinée, l’oeuvre de C215 surpasse les conventions et réussit à pénétrer le noyau de compassion et de croyance en l’esprit humain. Rencontrer les oeuvres de C215 dans la rue me rend toujours heureux. »
Jef Aérosol
« Quand j’ai rencontré Christian la première fois en 2005, il écrivait de la poésie et n’avait toujours pas coupé un seul pochoir. Aujourd'hui il est le plus grand dans l'incarnation de ce qui est appelé « street stencil ». Chaque nouvelle oeuvre de C215 est provocatrice et inspire le respect. Son style est reconnaissable entre mille. Aucun autre artiste n’a réussi à créer un mariage aussi efficace entre la technique, la sensibilité, le sens du contexte, l’originalité et l’inspiration. Depuis des années il voyage beaucoup, laissant sa trace inlassablement sur les murs des villes, avec un mélange de détermination et de fragilité qui est la force de son travail. Ses images sont la vie. Ceux qui ont attiré l’attention de C215 savent qu’au fond de son regard rayonne la même énergie qui nous frappe dans ses oeuvres. Je suis fier d’être son ami. »
Publications
C215, Un maître du pochoir, la collection Opus Délits, 2014
C215, A stencil Master. Sabina De Gregori, Castelvecchi, Rome, 2013
C215. Pyramyd Ed, Paris, 2012
C215 Community Service. Critères Éditions, Grenoble, 2010
C215. Patrick Le Fur, Critères Éditions, Grenoble, 2009
Vitry ville street art. Critères éditions, Grenoble, 2013
Au-delà du Street art. Critères éditions, Grenoble, 2013
Vitry vit le street art. Critères éditions, Grenoble, 2011
Paris de la rue à la galerie. Pyramyd Ed, Paris, 2011
Walls and frames. Gestalten, Berlin, 2011
Trespass. Taschen, Paris, 2010
Street Artist Guide. Graffito Publishing, London, 2009
Paris Street Art. Prestel Verlag, Paris, 2008
Stencil History X. Samantha Longhi, Editions C215, 2007
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C 215 était au Havre vendredi 27 septembre afin de préparer son exposition au palais de la Bénédictine de Fécamp en juin.
Après avoir laissé deux œuvres à la galerie Hamon qui collabore avec l’artiste pour cette exposition ...
... C 215 nous a laissé en ville basse un avant-gout de ce que allons pouvoir découvrir à la Bénédictine.
Il ne nous reste plus qu’à patienter jusqu’en juin. Mais peut être aurions-nous le plaisir de voir apparaitre d’autres de ses pochoirs sur nos murs d’ici là. C 215 sur le site Fat Cap. Mr Yak
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Pour fêter l’arrivée des nouvelles pièces une petite soirée festive a été organisée le mercredi 4 juillet.
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Construit dans les années 30 à Vincennes, l'ancien complexe industriel "La Jarry" devenu par la suite un espace artistique unique en son genre est menacé de destruction. |
Une œuvre récente du plasticien Alain Louiset m’a rappelé que l’artiste néo-expressionniste
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11Le bébé rayonnant de Keith Haring symbolise la vie, la joie et l´espoir.
Chaque grand mouvement artistique a ses artistes maudits et le graffiti n’échappe pas à la règle.
Dans le monde de l’art urbain Keith Haring et Jean-Michel Basquiat ont eu un destin tragique similaire. (…)
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Banksy et Ebay
Janvier 2008 nouvelle AFP " Un graffiti attribué à l'artiste contemporain Banksy a atteint 208.100 livres (275.746 euros) à l'échéance de sa période de mise aux enchères sur le site de vente eBay.
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La cinémathèque a fourni des affiches retouchées ou un grossier oulin à vent jaune remplace la « cultissime » pipe, d’ailleurs toujours teinte. « un ajout ridicule pour une censure ridicule » explique-t-on à la cinémathèque.
Exposition Jacques Tati -Deux temps, trois mouvements à la Cinémathèque française, du 8 avril au 2 août 2009 - 51 rue de Bercy -75012 Paris.
Tel : 01 71 19 33 33
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Le graffiti représente un peintre en camaïeu de noir vêtu à l'ancienne avec un gilet, une culotte courte, une chemise blanche avec un noeud papillon, un béret sur la tête et son matériel à proximité, en train de mettre la dernière touche à son oeuvre: le mot "Banksy" tagué en rouge.
Le graffiti est apparu en septembre sur le mur extérieur d'une société de production sur Portobello road, rue de brocanteurs et d'antiquaires située dans le quartier de Notting Hill (ouest de Londres).
La vente a attiré soixante-neuf enchères. L'acheteur devra également prendre à sa charge les frais engendrés pour récupérer son bien, à savoir le découpage puis la reconstruction du mur sur lequel Banksy s'est exprimé.
Les représentants de Banksy ont indiqué que le graffiti était authentique, précisant que l'artiste se refusait à tout commentaire au sujet de la vente.
Banksy, originaire de Bristol (ouest de l'Angleterre), a acquis une renommée mondiale avec ses graffitis qui ont fleuris sur les murs londoniens au fil des ans, puis ses peintures achetées par des célébrités telles l'actrice Angelina Jolie ou la chanteuse Christina Aguilera".