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Le Havre de Graffs

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- Interview du graffeur Sevyce.

Interview de Sevyce, graffeur.

Bonjour Sevyce, merci de me recevoir, vous êtes né à Caen en 1984 et vous résidez depuis quinze ans au Havre, en quelle année avez vous commencé à graffer ?

C’était en septembre 2000, c’est une date trop importante pour moi et je ne risque pas de l’oublier.

Comment devient-on gaffeur ? Qu’est ce qui vous a poussé à prendre une bombe ?

C’est tout simple, en cours d’Allemand j’étais à côté d’un gars qui posait à l’époque sous le nom de Zone, je le voyais faire ses sketchs (ses croquis) sur des feuilles de papier que je trouvais super, c’est lui qui m’a expliqué le truc et tout d’abord trouver son pseudo.
Comme à ce moment là je faisais vite fait le DJ dans un bar près de l’hôtel de ville sous le nom de « DJ Doberman » je m’en suis servi pour faire mes premiers tags. Je me suis encore plus intéressé au graff quand j’ai rencontré du monde au lycée, des gars du NEP (aujourd’hui NEP’S), Propoz, Merlyn, Clone et d’autres mecs, les fréquenter m’a conforté dans le délire.

Il vous arrive aussi d’utiliser un autre pseudo. « Stane » quelle en est la raison ?

J’ai essayé d’autres pseudos car on m’a très vite fait comprendre que DJ Doberman ne faisait pas crédible, j’ai alors cherché un blaze jusqu’à ce fameux jour en classe d’éco. J’avais le morceau Stan de Eminen qui me trottait dans la tête et je me suis aperçu que ma voisine d'en face avait des Stan Smith aux pieds, ça a été un déclic et je l’ai adopté. J’ai commencé à poser Stane pendant trois, quatre ans avant de m’apercevoir que ce pseudo était pas mal utilisé et qu’il fallait mieux trouver un nom qui sorte du lot.
De plus ça ne fait pas plaisir au gars qui le porte déjà même s’il pose dans une autre ville, avec internet cela peut vite devenir la guerre et il ne faut pas trop chercher l’embrouille non plus.
Je me suis donc mis à la recherche d’un blaze plus original, j’ai utilisé Stane, Cevis, Wehr, jusqu’à ce que je me rende compte que sur les terrains on m’appelait Cevis. Alors je l’ai gardé et depuis deux trois ans je pose Sevyce, c’est un nom qui sonne bien, qui veut dire quelque chose, et on peut jouer avec les différentes écritures du pseudo.

Et pourquoi avoir choisi précisément cette forme d’expression ?

Je m’étais mis à faire du sketch et comme le graff me plaisait bien j’ai voulu entrer dans un crew, le Nep m’a donné comme « condition de passage » de faire un sketch qui plaise à tout le monde, j’ai donc fait un Nep’crew qui est apparemment bien passé.
A l’époque je faisais beaucoup de papier, mais un week-end je me suis lancé, j’ai acheté des bombes et posé mes premiers Stane aux traits énormes, pas maîtrisés, il y en a d’ailleurs un qui existe toujours, un petit flop pompé sur un magasine.
C’est de là que tout est parti, avant je ne m’intéressais pas particulièrement au dessin ou à la peinture mais depuis je n’arrête pas, je ne tiens pas plus de deux trois semaines sans peindre, je suis tombé dans le vice du graffiti depuis 10 ans et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin!

Il existe de nombreux styles de graffs, dans quel genre vous exprimez vous ?

Le Wild Style. Au début tu tâtonnes, tu regardes ce que font les autres sur le terrain, regardes des vidéos, lit des magasines et tu te fais ton idée.
Chaque personne à sa façon de faire, à part ceux qui pompent les phases des autres, chacun à son style, même si il y a certains codes à connaître si tu veux que ton travail soit un minimum efficace. Il y a toujours des phases qui font penser à tel ou tel graffeur mais si tu n'arrives pas à développer ton propre style, les autres auront tendance à te cataloguer plus facilement. Et c'est tellement plus intéressant de voir son travail évoluer au fur et à mesure. A force on arrive facilement à déterminer à qui appartient le lettrage car chacun possède normalement son propre style.


Votre style est extrêmement travaillé, faites vous des croquis préparatoire avant de vous attaquer à un mur ?

Le Wild Style est un lettrage compliqué en 2D, en général la base est ; remplissage clair et perspective foncée avec une out-line et un fond. Plus ça va plus je kiffe ce style, la technique aidant je m’essaye à des trucs de plus en plus compliqués, je les teste parfois sur papier avant mais l'improvisation est plus souvent de mise.
J’ai arrêté de venir sur le terrain avec mon sketch, ça me saoule, suivre son modèle n’est pas toujours possible sur le support, il faut savoir composer avec les autres lettrages de la fresque et la dynamique générale. Maintenant je suis capable d’esquisser, de m’adapter au mur et à ses contraintes. J’ai ma lettre en tête, je l'adapte sur le mur par rapport aux autres lettres et cherche un résultat visuel qui pique et agresse !

Certains de vos personnages font très DC Comics, vous êtes fan de super héros ?

On est plusieurs dans le crew à aimer les super héros, je trouve que se sont des personnages qui vont bien avec mon style, j’aime aussi l’illustration Japonaise et je m’en suis inspiré pour certaines de mes réalisations. Je fais aussi du paysage, en fait j'essaye de me diversifier et de toucher à tout, mais j'ai du mal à ne faire que du lettrage ou que du perso, j'aime bien allier l'un avec l'autre, mais le temps limite les possibilités et si tu veux taper du fond, du perso et du lettrage il te faut compter en jours et non plus en heures !

Faites vous parti d’un crew ? Qu’est ce que cela vous apporte ?

Tu n’as pas forcément besoin d’un crew pour peindre à plusieurs, il suffit tout simplement d’être bien ensemble. Mais en ce qui me concerne, j'ai plusieurs crews, il y a celui d’origine, celui de dix piges, les NEP’S à qui je suis et serais toujours attaché, il m’a donné beaucoup tout comme je lui ai beaucoup donné.
Et puis il y a ceux qui se sont fait au fil des rencontres comme le crew ETA d’Amiens qui est très actif ou les JOLIKERS qui découle d’un vieux délire entre potes transformé en crew de graffeurs en mode gentlemen sur le retour ! En plus d’être entre connaissances et de peindre ensemble le fait d’appartenir à dans un gros crew augmente ta renommée mais ce n'est pas un but en soit.

Cela ne vous fend pas le cœur de savoir que vos œuvres sont éphémères ?

Cela fait partie du délire, on le sait, même si tu as passé des heures sur ta fresque elle va vite se retrouver recouverte. Il y en a qui exagèrent, c’est la petite guéguerre, tu me toyes, je te repasse.La plupart des embrouilles entre graffeurs viennent de là.
Mais le mec qui à un niveau supérieur au tiens tu ne le repasses pas si facilement, il y a beaucoup de codes à connaître dans le graffiti.
Le problème au Havre c’est que l’on manque de murs, il n’y a plus d’endroits où peindre c’est la misère et leur rareté pourrait augmenter les tensions mais ça se passe plutôt bien dans l'ensemble ici, contrairement à d'autres villes en France....
Quand tu fais une belles fresque et que tu filmes et prends des photos pendant son élaboration afin de poster tout ça sur internet ça te fait vraiment plaisir de tout revoir en ligne, ça te rappelle de bons souvenirs. Le principal est d'avoir la photo, mais c'est pas pour autant que j'aime me faire repasser, ça à même tendance à mettre en pression !

Graffez vous toujours au Havre ou exportez vous votre talent dans d’autres villes ?

Plus il y en a mieux c’est, en vrac je peux citer : le Havre, Rouen, Caen, Amiens, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Béziers, Lyon, Grenoble, Lille, Tours, en Belgique, Allemagne, Espagne... En fait j'essaye de poser un peut partout ou je vais, même dans les catacombes c’était une super expérience. En te déplaçant il t’arrive parfois de faire de bonnes rencontres, des relations et puis ça te fait progresser, il faut toujours travailler pour monter de niveau.
Le graff est une passion qui coûte cher, le manque de spot nous force à nous déplacer de plus en plus, ajoutez à ça le prix des bombes et les autres dépenses du week-end, l'addition monte vite.

La somme de votre travail est impressionnante, combien de graffs pensez-vous avoir réalisé ?

Alors là ! Je n’en sais rien, en fresques peut être deux cent et le reste.. Ben non ! Je ne sais pas. Mais là dedans je ne compte pas le travail sur toile ou autres supports.

Quels sont vos plus grosses performances ?

A plusieurs on a fait un gros, gros truc à Rouen, on a un autre projet de trente, quarante mètres de long. Il y a les jams, le skate-park. Il y a aussi la grosse fresque de Toulouse qui s’est retrouvée en double page dans un magasine spécialisé ce qui fait plaisir, et coïncidence sur la photo en dessus on pouvait voir le travail de mes potes d’Amiens. Le but du jeu est de kiffer ce que l'on fait et avec qui on est, le reste c'est que du bonus.

Et le light painting ?

Le light c’est tout nouveau et je suis en plein dedans, pour moi c’est le tout début. Je disais à ma copine il y a peu que j’avais l’impression de revenir dix ans en arrière et de découvrir le graffiti.
C’est mortel, je ne sais pas ce qu’en pensent les autres, car il est vrai qu’en ce moment c’est peut être un peu trop la mode. Mais visuellement ça déboîte, c’est spectaculaire et je me suis rendu compte que les gens marchaient à fond et kiffaient le light.
Il faut dire qu’on en voit à la télé et dans les pubs comme celle où la fille écrit en lettres lumineuses avec son doigt.
C’est très dur à faire, en ce moment on est en phase de test. Les réglages, temps de pose, obturateur, Iso, les tests lumières, les lampes et leurs filtres de couleurs. Il faut de bon matériel et je compte un peu sur le père Noël pour m’aider à acquérir un Canon EOS 500D.

L’art urbain est de plus en plus exposé en galerie et même dans des musées, que pensez-vous de cet engouement ?

Être exposé est contesté par pas mal de gens, chacun fait ce qu’il veut, moi j'y trouve mon compte. Le graff est reconnu comme art et c’est un bien. J'apprends beaucoup, je rencontre les gens, obtiens des avis différents et partage mon travail avec les autres, le tout, en dehors de chez moi dans un lieu fréquenté par le public.

Cela ne vous choque pas les cotes qu’atteignent en galerie certaines œuvres de graffeurs ?

Quand on voit des gars qui arrivent à vendre leur toile trente cinq mille euro, quelques fois beaucoup plus c’est bien pour lui, en tout cas il ne faut pas perdre de vue le délire du graff et tout ce que cela comporte si on ne veut pas perdre son identité et sa crédibilité.

Le graff est un délit mais est exposé dans des musées nationaux, comment l’expliquez-vous ?

C'est un tout. Il y a du graffiti dans la rue comme dans des galeries d’art, tant mieux, cette mouvance s'est développée et diversifiée grâce à ceux qui la pratiquent. Ils l’adaptent en fonction de leur envies et c'est ça qui fait qu'on peut le voir partout. Quand on sait que Laurence Parisot du Medef a acheté récemment une toile du graffeur Américain Quik pour l’accrocher dans son bureau, on peut se dire que les mentalités évoluent et que la toile est le meilleur moyen d’entrer chez les gens plus facilement. Le graff y perd un peu de son côté contestataire mais c’est toujours du graffiti.
Le graff n’a que cinquante ans et est un art trop jeune pour être accepté pleinement par les gens et puis il ne faut pas oublier que le graff c’est du tag à la base. Le public de la prochaine génération commencera peut être à s’y intéresser plus sérieusement pour l'instant il est encore trop tôt.

Que pensez-vous des autres formes de l’art urbain ?

Il y a des similitudes, ça se rejoint et puis des affiches des graffeurs en font, du pochoir aussi. Comme le tag, le pocheur pose aussi partout et s’il pose à côté d’un graff, ça fait partie du paysage mais le pochoir est plus politique quand même car souvent accompagné de messages. Du pochoir je m’en suis servi un peu pour faire une petite signature logo, mais rien de plus pour l'instant.
Quand à la mosaïque la référence est bien sur Space-Invider, ce mec a la même démarche que le graffeur en exposant ainsi son truc partout,dans des endroits insolites, en fait tous les moyens sont bons pour exposer son nom.

En parlant de délits, au Havre quels sont les rapports que les graffeurs entretiennent avec les autorités ?

Ce sont plutôt les autorités qui entretiennent des rapports avec nous et des rapports sur nous. Le graffiti n’est pas le bienvenu au Havre. Bon ! Le centre ville, je comprends un peu mais dans ces conditions il est difficile de percer et de se faire voir alors il nous reste la banlieue.

D’après vous, au Havre, il y a beaucoup de manieurs de bombes ?

Pas beaucoup, en prenant une fourchette large entre trente et cinquante maxi, il y a des mecs qui bougent, qui arrivent et repartent. D’autres qui ne viennent que pour les gros trucs comme le Skate Park mais dans les actifs réguliers qui s’impliquent vraiment, allez disons vingt cinq à tout casser.

J’ai vu à votre exposition au Music Bar que vous utilisez toutes sortes de supports pour vos créations, toile, carton, horloge et que sais je encore, qu’allez vous essayer maintenant ?

Je vais surtout essayer de me creuser le cerveau pour trouver d’autres objets à graffer qui parlent au gens et qu’ils aient envie d'acquérir. Quelque chose de moins encombrant qu’un meuble décoré de graffs et que l’on peut poser sur une table ou une étagère, quelque chose que l’on peut acheter par coup de cœur.

Cette exposition au Music bar se termine à la fin du mois, pour l’instant qu’en avez-vous retenu ?

Très positif, tout d’abord j’ai pu exposer, chose que je ne croyais pas possible il y a peu, très positif aussi quand je vois le nombre de gens que j’apprécie qui sont venus, mes amis, des graffeurs bien sûr mais aussi ma famille, mes parents pas tellement pro graffitis, ont fait plus d’une heure de route et sont repartis en me disant, finalement « ce n’est pas mal ce que tu fais !», ce qui pour moi est une récompense énorme. Mes collègues de travail aussi sont venus voir mes toiles, depuis le temps que je leur casse les oreilles avec mes histoires de graffs ! Sans compter les rencontres et les commentaires des visiteurs et un peu de vente ce qui n’est pas négligeable.

Si au Havre la municipalité était moins frileuse et acceptait l’idée d’un graff park, l’utiliseriez vous ?

Carrément, je serais même le premier à filer un coup de mains pour mettre ça en œuvre, pour construire, mettre ma pierre à l’édifice. Moi tu me donne un endroit où travailler tranquillement, je ne m’en lasse pas. La politique du Havre c’est de supprimer les graffeurs mais ce n’est pas la bonne méthode et ils n’y arriveront pas, la solution est là, mettre des murs à disposition. Même s’il faut imposer des règles et réguler l’accès par l’inscription à un machin pour éviter le bordel j’en serais et je suis sur que ça peut marcher. Pour autant, il ne faut pas idéaliser, un graff park n'éradiquera jamais le graffiti vandal.

Vous arrive-t-il de travailler sur commande ?

Je fais de moins en moins de devantures mais surtout des toiles, j’en ai cinq ou six en cours en ce moment, des commandes à thèmes.

Qu’écoutez-vous comme musique ?

Quatre-vingt quinze pour cent de Rap Américain et le reste un peu de tout.

Maintenant quels sont vos projets, vos aspirations ?

Progresser, taper plus de perso sur mes fresques, m’améliorer en toile et en technique, me diversifier dans les supports sans jamais oublier l’esprit Hip Hop : Peace Unity Love and Havin' Fun.
Continuer à rencontrer du monde car les échanges apportent toujours quelque chose, le plus marrant et ça me fait tout drôle, c’est que l’on commence à me considérer sur le terrain comme un ancien, un de l’ancienne génération quoi. J'hallucine !
J’aimerais aussi partager mon savoir avec les gamins des écoles, faire des ateliers d’initiation. Ça pourrait être intéressant, j’aime le côté ludique et être entouré de gamins. Mais pour cela il faut les infrastructures, les autorisations, je vais me renseigner à ce sujet.

Dédicaces : Merlyn, Zone, Jiks, Louis VI dit le grooooos, Myck, Pares, Septik, Seter, Eruko, Termic, Resh, Iso, Myiet, Dyop, Dens, Nuans, Cajou, Rusk,Kifesa, Gemo, Akor, Amin, Test, Icole, Bside, Madkow. Les NEP's, ETA (la famille !), JOLIKERS, WTA, 309, GSM, T2M, Xcrew , B80, RTM, Candice, Saïve A.K.A Poulette, Ramon, Marie et les autres...

Sevyse, merci de m’avoir reçu et de nous avoir fait partager votre passion pour cette activité si mal vue et pourtant reconnue depuis pas mal de temps maintenant par le monde de l’art.

Propos recueillis par Mr Yak au Havre le 25/10/2009

Plus de photos dans la mini galerie de Sevyce.











































































































































































 

Commentaires  

 
0 #1 DAN 05-11-2009 15:42
Un incontestable talent. Vu mon âge, cette technique m'est complètement inconnue, ce qui ne m'empêche pas de remarquer le formidable travail que cela représente. Il serait temps que cette forme d'art picturale soit reconnue par tous. Peut être aussi faudrait-il arrêté de graffer un peu partout, ce qui ne fait pas toujours plaisir aux propriétaires des murs "peints".
Peut être à cette condition, cette technique et ses représentants entreront dans les musées.
C'est, comme on dit, tout le mal que je leur souhaite !:-):cry:
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0 #2 phyll 05-11-2009 19:31
et bien, avec cet article j'en sais beaucoup plus sur cet art nouveau !!!
Merci MR YAK !!!
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0 #3 LGV 05-11-2009 22:27
Je ne suis pas spécialiste mais je regarde atentivement les graphs autour de moi depuis une quinzaine d'années, et j'aime beaucoup ce que je vois dernièrement ! mon quartier, couvert de blockaus, est un endrois que j'aime et qui m'appartiens un peu ! j'adore le voir évoluer et je pense qu'il y a de quoi faire ! j'adore ce que fait SEVICE, j'ai croisé quelques unes de ses oeuvres, alors merci à lui et aux autres pour égayer notre ville...
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0 #4 Laurent 08-11-2009 00:51
Encore du bon et du grand Mr Yak ! l'entretien mené et les réponses données sont de qualités ! J'apprends à connaître les nouveaux graffeurs ! Mr Yak est comme un Grand Cru il est a savourer... mais sans modération !
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